
Un livre écrit en partie avec l'IA gagne un prix de littérature
Une auteure japonaise a récemment remporté un prestigieux prix littéraire… avec l’aide de l’intelligence artificielle. Cette révélation, faite après sa victoire, a suscité de vifs débats sur la place de l’IA dans le monde des lettres.
Une victoire littéraire inattendue
En janvier 2024, Rie Kudan a remporté le célèbre prix Akutagawa, l’une des plus hautes distinctions littéraires au Japon, pour son roman Tokyo-to Dojo-to. Ce qui a surpris le public, ce n’est pas seulement la qualité de son œuvre… mais la révélation qu’une partie du livre avait été coécrite avec ChatGPT.
Une IA comme outil d'écriture
Selon Rie Kudan, environ 5 % du texte final provient directement de suggestions générées par l’IA. L’autrice l’a utilisée comme un moyen de stimuler sa créativité, pour tester des formulations, rédiger des dialogues ou débloquer certaines scènes délicates.
Elle insiste : l’IA n’a pas écrit à sa place, elle a été une aide, un outil intégré à son processus.
Une révélation qui divise
Une fois le prix décerné, l’annonce a suscité polémique et fascination. Certains saluent une utilisation moderne et lucide des outils numériques. D’autres dénoncent un flou autour de l’auteur réel de l’œuvre, et s’interrogent : peut-on récompenser un texte partiellement produit par une machine ?
Quelle place pour l’IA dans la création artistique ?
L’affaire pose une question cruciale : jusqu’où peut-on considérer l’IA comme co-auteur ? Si elle n’a ni intention, ni émotion, peut-elle réellement participer à un acte artistique ? Ou n’est-elle qu’un support, comme une plume ou un traitement de texte ?
Pour beaucoup, c’est l’humain qui reste à l’origine de l’œuvre, en orientant, sélectionnant, et donnant sens aux propositions de l’IA.
Vers une nouvelle norme ?
Le cas Rie Kudan pourrait bien être le premier d’une longue série. De plus en plus d’écrivains expérimentent avec des outils comme ChatGPT ou Claude. Dans les prochaines années, l’utilisation de l’IA dans l’écriture pourrait se banaliser, voire changer les critères de jugement des œuvres littéraires.
Faut-il alors interdire l’IA dans les concours ? Ou simplement exiger plus de transparence ?
Conclusion : un débat loin d’être clos
L’attribution du prix Akutagawa à un roman partiellement écrit avec une IA marque un tournant symbolique. Elle invite à réfléchir à ce que signifie créer à l’ère numérique.
Si l’IA peut aider à écrire, elle ne remplace pas la vision, la sensibilité ni la responsabilité de l’auteur. Mais son rôle ne cesse de s’étendre. À nous de décider collectivement quelles limites fixer.
Qui est Rie Kudan ?
Rie Kudan est une auteure japonaise ayant remporté le prix Akutagawa en 2024. Elle a utilisé ChatGPT pour rédiger une partie de son roman Tokyo-to Dojo-to.
Quel pourcentage du livre de Rie Kudan a été écrit avec l’IA ?
Environ 5 % du texte final provient directement de suggestions générées par ChatGPT, selon l’auteure.
L’IA peut-elle être considérée comme le co-auteur du livre de Rie Kudan ?
La question fait débat. L’IA ne crée pas seule, mais peut être vue comme un outil ou un partenaire de travail. L’intention humaine reste centrale.
Est-ce que les écrivains connus utilisent l’intelligence artificielle ?
Oui, de plus en plus d’auteurs expérimentent avec l’IA pour écrire, trouver des idées ou structurer leurs textes. Le phénomène est en croissance.