
Pourquoi l’IA n’a pas le sens de l’humour ?
L’humour fait partie de ce qui rend les humains uniques. Mais dès qu’on tente de le faire générer par une intelligence artificielle, quelque chose cloche. Voyons pourquoi les machines ont tant de mal à comprendre ce qui nous fait rire.
L’humour, un mécanisme profondément humain
Faire une blague, c’est jouer sur le contexte, les sous-entendus, les références culturelles, et souvent sur l’émotion. L’humour repose sur la surprise ou le décalage. Pour rire, notre cerveau doit remarquer l’incongruité et la traiter comme non menaçante. C’est un processus complexe qui mêle langage, cognition, émotions et mémoire personnelle.
Pourquoi l’IA échoue-t-elle à être drôle ?
Les IA comme ChatGPT peuvent produire des jeux de mots ou imiter des structures comiques. Mais elles n’ont pas de conscience, ni de vécu émotionnel. Elles se basent uniquement sur des statistiques de mots. Cela fonctionne pour former des phrases cohérentes, pas pour comprendre pourquoi une blague est drôle.
Pas d’émotions, pas de rire
L’humour est intimement lié à notre capacité à ressentir. Un programme informatique n’a pas de dopamine, pas de surprise interne. Sans émotions, il lui est impossible d’évaluer si un propos est réellement amusant ou non.
Un problème de contexte culturel
Nos blagues dépendent souvent d’un référentiel culturel commun. L’IA, même entraînée sur des milliards de phrases, n’a jamais réellement vécu dans un pays, n’a pas regardé la même télé, ni partagé les mêmes expériences. Ses approximations la trahissent vite quand il s’agit de subtilité.
Les progrès malgré tout
Les modèles de langage font des progrès impressionnants. Certains systèmes sont capables de détecter des jeux de mots simples ou de générer des pastiches humoristiques. Mais c’est un humour mécanique, souvent maladroit, qui nous amuse plus par sa bizarrerie que par son talent.
Vers des IA plus 'drôles' ?
Des chercheurs travaillent sur des IA capables de mieux saisir la pragmatique du langage, les doubles sens et les références culturelles. Pour l’instant, l’IA n’est qu’un perroquet statistique : elle imite, sans vraiment comprendre. Peut-être qu’un jour, elle saura pourquoi une blague est drôle… mais elle ne pourra jamais en rire sincèrement.
Une IA peut-elle vraiment comprendre l’humour ?
Non. Elle peut reproduire des structures humoristiques, mais sans les comprendre ni les ressentir. L’IA n’a pas de conscience pour apprécier l’ironie ou l’absurde.
Pourquoi les blagues d’IA tombent-elles souvent à plat ?
Parce qu’elles manquent de vécu et de sensibilité. L’IA se contente de combiner des mots probables, sans mesurer la finesse d’un calembour ou la portée émotionnelle d’une vanne.
Peut-on entraîner une IA à faire de l’humour culturel ?
En partie, oui. On peut l’alimenter en références locales, en corpus humoristiques, mais cela restera imité, pas vécu. Le rire, lui, est profondément humain.