
Peut-on diagnostiquer des troubles psychologiques avec une IA conversationnelle ?
Avec la montée en puissance des chatbots et des IA conversationnelles comme ChatGPT, une question se pose : ces outils peuvent-ils détecter des troubles psychologiques chez les utilisateurs ? L’idée séduit autant qu’elle inquiète, et soulève des questions éthiques majeures.
Les IA conversationnelles déjà utilisées pour la santé mentale
Des applications comme Woebot ou Wysa proposent déjà un accompagnement psychologique sous forme de dialogues automatisés. Elles utilisent des scripts validés par des psychologues pour aider à gérer le stress ou la dépression légère.
Ces outils ne posent pas un diagnostic au sens médical strict. Ils se contentent d’identifier des signaux de mal-être pour proposer un soutien ou orienter vers un professionnel.
Peut-on parler de diagnostic ?
Pour un diagnostic réel, il faut une évaluation clinique menée par un psychiatre ou un psychologue. Les IA, même entraînées sur des millions de conversations, n’ont pas la capacité légale ni même scientifique d’établir un diagnostic formel.
Elles repèrent plutôt des patterns linguistiques : choix de mots, fréquence de certaines expressions liées à l’anxiété, etc.
Pourquoi est-ce limité ?
Les troubles psychologiques sont complexes, liés à l’histoire personnelle, au contexte social et culturel. Une IA ne peut pas saisir toutes les nuances non verbales, ni l’état émotionnel réel au-delà des mots tapés sur un clavier.
Les dangers d’un pseudo-diagnostic automatisé
Laisser croire qu’une IA peut diagnostiquer un trouble psychologique comporte des risques :
- Retarder la consultation d’un vrai professionnel.
- Créer de l’anxiété inutile si l’IA détecte à tort un problème.
- Exposer des données sensibles à des sociétés commerciales peu transparentes.
Vers une IA complémentaire des psychologues
Les spécialistes s’accordent à dire que l’IA peut être un outil d’aide au repérage précoce, ou à la prévention, en analysant des tendances sur la durée.
Mais elle doit rester supervisée par des humains. Un chatbot peut alerter, suggérer de consulter, mais pas remplacer un entretien clinique approfondi.
Une IA peut-elle poser un diagnostic de dépression ?
Non. Elle peut repérer des indices textuels qui suggèrent un mal-être, mais seul un professionnel peut poser un diagnostic clinique de dépression.
Les données des chats psychologiques sont-elles protégées ?
Pas toujours. Il est essentiel de lire les conditions d’utilisation et de privilégier des outils certifiés respectant la confidentialité médicale.
Les IA vont-elles remplacer les psychologues ?
Non, elles resteront des outils d’appoint. Les entretiens humains sont irremplaçables pour comprendre la complexité de l’esprit et du vécu. TEST