
Lumo, l'IA de Proton : transparente sur tous les plans
Lumo est le tout nouvel assistant IA lancé par Proton. Avec une promesse forte : proposer une intelligence artificielle respectueuse de la vie privée, chiffrée, hébergée en Europe, et indépendante des géants américains. Mais derrière cette posture éthique, que vaut vraiment ce chatbot dans la pratique ?
Une IA pensée pour la vie privée
Contrairement aux assistants les plus connus comme ChatGPT ou Gemini, Lumo ne conserve aucune trace de vos échanges. Tout est chiffré de bout en bout, y compris l’historique, et aucune donnée n’est utilisée pour entraîner les modèles. Proton mise ici sur une transparence radicale, fidèle à son ADN.
Des modèles open source sous le capot
Lumo repose sur des modèles open source européens ou audités : Mistral, OLMo 2, OpenHermes… Ces modèles sont hébergés sur les serveurs de Proton, situés en Suisse, et ne dépendent d’aucun service tiers. C’est un choix stratégique pour garantir une souveraineté technologique et échapper aux juridictions extraterritoriales.
Une interface très minimaliste
Lumo propose une interface web et mobile simple, presque austère. Pas de mode sombre, peu d’options d’affichage, et des animations de chat qui peuvent sembler gadget. Si l’expérience est fluide, on peut regretter un manque de personnalisation et d’ergonomie pour un usage quotidien plus poussé.
Des performances limitées, mais assumées
En choisissant des modèles open source, Proton ne vise pas à concurrencer GPT-4 sur les performances pures. Lumo est bon pour des tâches simples : résumer un document, reformuler un mail, rédiger une réponse rapide. Mais il montre ses limites dès que le raisonnement devient complexe ou que la génération devient longue. Un choix assumé, cohérent avec sa philosophie, mais qui peut décevoir certains utilisateurs.

Une stratégie plus marketing que technique ?
Certains utilisateurs critiquent un assistant davantage conçu pour promouvoir les services de Proton (Mail, Drive, VPN…) que pour répondre à de véritables besoins métiers. L’IA recommande volontiers les produits maison, ce qui renforce l’impression d’un outil plus marketing que réellement autonome. La cible semble floue : entre l’utilisateur lambda et le professionnel en quête de confidentialité, le positionnement manque parfois de clarté.
Sources
- The Verge – Proton launches Lumo, a privacy-focused AI assistant
Présentation générale de Lumo, ses fonctionnalités, ses modèles IA open source et son positionnement face à ChatGPT.
- TechCrunch – Proton’s new AI assistant encrypts all chats
Analyse du chiffrement mis en place, de l’hébergement en Europe, et du choix stratégique d’une IA sans collecte de données.
- Fast Company – Proton's new Lumo AI is all about privacy
Zoom sur la promesse éthique de Lumo, ses limites techniques assumées, et les premières réactions d’utilisateurs.
Lumo de Proton conserve-t-il mes conversations ?
Non. Toutes les conversations sont chiffrées de bout en bout et ne sont pas stockées côté serveur, même temporairement.
Lumo de Proton est-il vraiment open source ?
Oui, les modèles utilisés sont open source (Mistral, OLMo…). Le code de Proton n’est pas entièrement public, mais les bases sont vérifiables.
Lumo, l'IA de Proton, peut-il remplacer ChatGPT ?
Pas vraiment. Lumo est utile pour des tâches simples, mais ne rivalise pas avec GPT-4 pour des analyses complexes ou la génération de texte avancée.
À qui s’adresse Lumo, l'IA de Proton ?
Principalement aux utilisateurs soucieux de leur vie privée, qui veulent un assistant IA simple, sans collecte de données, et hébergé en Europe.